L'avenir de l'eau dans le Buëch
La réunion du comité de pilotage de l'étude "Détermination des volumes maximum prélevables sur le bassin du Buëch" s'est tenue jeudi le 7 mars. L'étude présentée par l'agence de l'eau devait répondre à la question de savoir s'il y a un déficit ou non de la ressource eau du Buëch. S'il n'y avait pas déficit, il n'y aurait pas eu d'étude!!! Donc nous passons au constat qu'il y a "déséquilibre quantitatif de la ressource en eau" et que ce déficit est réel et visible.
Alors comment procéder pour que tous les acteurs, usagers, riverains et les principaux bénéficiaires de cette richesse ne soient pas lésés par "ce déséquilibre quantitatif " qui survient principalement en été, mais pas seulement. Comment faire pour tenir compte des besoins qui ne cessent d'augmenter et ne pas tarir la ressource et de ce fait la vie du Buëch? Il est évoqué ici dans l'étude la notion de débit biologique. OUI SAUVONS LE BUECH. S'il est encore temps.
Alors dans ce registre pourquoi avoir désigné la Chambre d'agriculture comme "organisme unique de gestion collective des prélèvements d'eau pour l'irrigation"? Sans vouloir remettre en cause l'étude ou les études et le sérieux des agents qui ont travaillé sur ce domaine sensible, il est toutefois nécessaire de se poser quelques questions sur l'avenir et le devenir du Buëch dans les nouveaux constats et propositions formulés par ce rapport et la décision de la préfecture des Hautes Alpes.
La maîtrise d'ouvrage de ce rapport est confiée à l'Agence de l'eau Rhône Méditerranée Corse. Je ne sais pas si la S.A.P.N. a été conviée aux précédentes réunions et étapes de ce travail. Si, tel n'était pas le cas, venir à la réunion de conclusion lorsque tout a été finalisé ce n'est que pure fomalité (de politesse). Il est dit que "la participation des acteurs et des usagers est essentielle". Jusqu'à quel degré, étape?
Bien sûr tout le monde, acteurs et usagers, n'est forcément rodé aux jargons et formules parfois difficiles d'accès sans l'accompagnement d'un glossaire ou d'un lexique. Il faut toutefois retenir la formule et l'ambition claire de vouloir instaurer une "gestion durable de la ressource pour la préservation des milieux et la pérénité des usages". Un vaste programme auquel sans aucun doute la Chambre d'Agriculture apportera toute sa compétence et son savoir faire.
Alors les questions qui se posent maintenant. En voici quelques unes:
Peut-on accéder au rapport d'opportunité présenté par la Chambre d'Agriculture pour sa candidature? Peut-être n'y-a-t-il pas eu d'appel d'offre?!
Quid des ASA dans cette nouvelle architecture?
Quid du S.M.I.G.B.A.. Sera-t-il rattaché à la Chambre? Quels seront ses liens de dépendance?
Qui et comment seront déterminés le prélèvements dans le Buëch?
Qui exercera un contrôle indépendant sur l'application des règles et des décisions?
Aussi toutes celles et ceux qui sont attachés à leur environnement, au pays du Buêch, à la rivière qui lui donne son nom, enfin celles et ceux pour qui "l'avenir de l'eau" porte un sens, vous êtes conviés à la consultation proposée par le Bassin Rhône Méditerranée Corse à donner votre avis sur comment sauver l'eau aujourd'hui pour tous, et demain pour les générations de nos enfants.
Lien Bassin Rhône Méditerranée Corse :
Pour aller plus loin sur cette question cruciale, il faut lire (entre autres) le livre d'Erik Orsenna "L'avenir de l'eau"
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