La contagion du national sur le local s'est traduite grâce à un hasard fortuit: l'attaque du loup sur un troupeau qui a été à l'origine d' une manifestation des éleveurs à Gap . Quelle aubaine pour les lycophobes et la FDSEA, et quelques ténors de la chorale politique locale qui ont ont donné de la voix uniment et en respectant remaquablement le livret de cet opéra rustique. Ils ont même trouvé un bouc émissaire pour de vrai: la SAPN. La SAPN, coupable d'avoir une opinion différente de ceux qui prônent l'éradication du loup. Et bien nous y sommes, nous avons atteint et dépassé les limites de la civilité et nous sommes passés des différences au différend, pour ne pas dire au conflit.
Je ne suis pas un lycophile ni -phobe, mais je suis administrateur à la SAPN et je ne vois là aucune contradiction. Je constate que ceux qui ont exprimé de manière particulière leur "ras le bol" en trouvant une cible bien trop facile se comportent comme le loup dont ils dénoncent l'attaque sur un troupeau. Et pourtant il y a plus de raisons de débattre que de s'accuser d' inconscience ou d'ignorance lorsque l'on sait que cela ne profite à aucune des parties.
Nous faisons société tous sans exception et même ceux que l'on croit ou voudrait exclure. Alors pourquoi ne pas "coexister" qui n'est pas "cohabiter" avec l'ensemble de l'espèce humaine tout d'abord et l'espèce animale et végétale? Je vous renvois à un article du magazine "Philosophie", "sur la piste du loup". Je tiens à citer un passge reproduit d'Aldo Léopold qui dit ceci: " je soupçonne à présent que , de même q'une harde de cerfs vit dans une peur mortelle du loup, la montagne vit dans une peur mortelle du cerf. Et avec plus de raison, parce qu'un cerf pris par les loups sera remplacé en trois ans, mais un mont dénudé par les cerfs ne sera pas remplacé avant des décennies. De même avec les vaches . Le vacher qui débarasse son pacage des loups ne se rend pas compte qu'il prend sur lui le travail du loup qui consiste à équilibrer le troupeau en fonction de cette montagne particulière. Il n'a pas appris à penser comme une montagne."
Si la colère des éleveurs s'est exprimée violemment contre la SAPN, j'y vois là plus une exploitation ou manipulation qui recherche pour cible une association dont le but est de faire savoir, comprendre, informer celles et ceux qui ne veulent pas rester ignorants et indifférents à ce monde dans lequel nous vivons. A cela on pourrait me rétorquer que voilà un discours bien intellectuel et oui! Il y a des éleveurs, des agriculteurs, des conducteurs de trains, des banquiers, des artisans des commerçants, des médecins, des ouvriers, des enseignants et des retraités et même des fonctionnaires!..Il n'y a pas d'un côté ceux qui pensent et les autres c'est à dire ceux qui exécutent une tâche, un travail, une oeuvre, une mission sans penser et réfléchir. Nous avons tous le droit de penser ( jusqu'ici ) et d'agir en fonction de notre conscience. Pas encore robots et refusant d'être assigner à une quelconque servilité nous devons régire nos pulsions et fantasmes. Car l'homme est bien le plus grand prédateur de notre biosphère.
A revisiter en ces temps incertains les fables de la Fontaine comme "le loup et l'agneau", "les animaux malades de la peste", le "loup et le chien" ...
Pour répondre à cette à cette question, je vais essayer d'expliquer ce que veut dire " lanceur d'alerte". Partons de la loi qui protège le lanceur d'alerte et définit son action, loi No 2013-316 du 16 avril 2013. Article 1: " Toute personne physique ou morale a le droit de rendre publique ou de diffuser de bonne foi une information concernant un fait, une donnée une action, dès lors que la méconnaissance de ce fait , de cette donnée ou de cette action lui paraît dangereuse pour la santé ou pour l'environnement. L'information qu'elle rend publique ou diffuse doit s'abstenir de toute imputation diffamatoire ou injurieuse".
Donc c'est entendu, toute personne , physique ou morale - une personne individuelle, une association, un groupe de personnes...- peut par son action, porter à la connaissance du public, des médias, des pouvoirs publics et des associations, des faits, des données ou des actes qui sont une menace pour l'homme, la société, l'économie ou l'environnement. Si elle le fait de bonne foi bien sûr. C'est une loi somme toute assez claire qui protège le lanceur d'alerte lorsqu'il agit pour l'intérêt commun dans son entreprise et dans son environnement. Assez claire aussi pour dissuader ceux et celles qui voudraient exercer une pression, une menace du fait de leur position ou de leur pouvoir sur toute personne ayant à connaître des faits dangereux pour la santé et l'environnement de l'homme. C'est clair! Alors je ne peux m'empêcher de revenir sur une affaire récente "traitée" au TGI de Gap le 27 juin dernier qui a abouti à la condamnation de deux personnes, membres d'une association de défense de l'environnement pour " dénonciation calomnieuse" et intrusion dans le domaine "privé" d'une décharge!!! C'est à n'y rien comprendre. Comment la justice a-t-elle pu prendre pareille décision? D'autant que les faits ont donné raison aux " prévenus" quelques jours après leur condamnation ( voir le D.L. du...); dix communes de la Drôme ont pris un arrêté interdisant la baignade dans l'Eygues suite à une pollution de lixiviats provenant de cette décharge. Condamnés pour avoir alerté et informé les habitants d'un région sur les dangers, manquements aux respect des règles de sécurité auxquelles est asteint une décharge publique ou privée, fût-elle gérée par le SMITCOM des Baronnies!!.
Je voudrais, pour ma part, donner un point de vue, mon "habitus" peut-être personnel, mais qui pourrait être partagé par d'autres. Je ne suis pas un aborigène, un autochtone bref un natif des Hautes-Alpes et j'en éprouve aucun complexe et il n'y a pas de quoi. Cependant l'approche de la culture et les habitudes locales m'ont fait découvrir un contexte et une réalité sociale qui m'ont permis de connaître et mieux comprendre les usages et moeurs locales et entendre des réflexions sur la culture du secret et donc le refus de savoir, de faire savoir ou de connaître. Ce n'est pas de la résignation ou de l'indifférence, mais il y a ce quelque chose qui dirait "je ne vais pas voir ce qui se passe dans ta vallée, alors ne viens pas me déranger ici" ou plus simplement "je ne vais pas voir ce qui bout dans ta marmite alors ..." Il y a dans cette tradition peut être montagnarde, un sens de la mesure et de la discrétion certainement. Cependant, lorsque les enjeux (à l'ère d'internet) sont si importants et qu'ils ne concernent pas seulement la sphère privée mais un ensemble de personnes, une communauté, et son environnement et son avenir, je crois qu'il faut savoir agir là, pour l'intérêt et le bien commun. Pour ces raisons, je pense que c'est un devoir de rompre le silence et d'agir. Aussi, quelque soient les contraintes de la tradition, des moeurs ou des habitudes simplement, il est important de s'exprimer librement, car ne pas le faire nous plongerait dans l'ignorance grégaire, et l'obscurantisme.
Voilà pourquoi, ici comme ailleurs en France, les lanceurs d'alerte doivent pouvoir agir sans crainte de représailles, de menaces ou d'intimidations. La Fondation Sciences Citoyennes écrivait dans son article "qu'est-ce qu'un lanceur d'alerte" le 29 janvier 2008:
"Simple citoyen ou scientifique travaillant dans le domaine public ou privé, le lanceur d'alertes se trouve à un moment donné, confronté à un fait pouvant constituer un danger pour l'homme ou son environnement, et décide de porter ce fait au regard de la société civile et des pouvoirs publics. Malheureusement, le temps que le risque soit publiquement reconnu et s'il est effectivement pris en compte, il est souvent trop tard. Les conséquences pour le lanceur qui agit à titre individuel parce qu'il n'existe pas à l'heure actuelle en France de dispositif de traitement des alertes, peuvent être grâves: du licenciement jusqu'à la "mise au placard", il se retrouve directement exposé aux représailles dans un système hiérarchique qui ne le soutient pas car souvent subordonné à des intérêts financiers ou politiques".
Depuis nous avons progressé. Encore faut-il que TOUTES les institutions et TOUTES les représentations du pouvoir de l'Etat, même loin de Paris. appliquent la loi et la respecte et la fassent respecter. Le bon usage de la loi et son utilité dépendent bien de le fréquence à laquelle on a recours à sa protection. Et, nous savons tous qu'elles sont les ruses de ceux qui voudraient bâillonner la conscience , l'expression de la pensée individuelle, de l'opinion publique, pas celle qui est sollicitée dans les sondages de l'audimat, ou après chaque discours et passage sur les médias des "ayant droit et leur famille". Non, l'opinion de celles et ceux qui pensent encore et qui sont sensibles au monde et évènements dans lesquels ils vivent, vous , moi...Et il ne faut pas se laisser intimider par ceux, qui dès lors que vous affirmez, exprimez une opinion contraire à la tendance du moment, contraire à "volaille qui fait l'opinion" comme dit la chanson d'Alain Souchon, crie à la "théorie du complot', une formule pratique qui vous voudrait vous réduire au silence et vous disqualifier dans le débat.
Voilà pourquoi je pense que la S.A.P.N. a toute légitimité à être lanceuse d'alerte. Elle peut être une "plateforme de veille et d'alerte" dans tous les domaines qu'elle aborde avec avec engagement et vigilance. Et rien ne l'empêche de s'entourer d'expertises et d'experts. Et si une de ses vocations consiste à protéger la Nature des Hautes-Alpes, il doit bien y avoir dans sa boîte à outils une place pour un système de veille et d'alerte auquel elle pourrait associer dans son domaine, d'autres associations de même sensibilité.
Dans l'actualité d'hier et d'aujourd'hui nous pouvons trouver beaucoup d'exemples d'affaires très exemplaires. Alors sans vouloir les évoquer toutes, énumérons ensermble quelques unes de ces affaires récentes ou pas qui ont marqué les actualités.
Aux Etats Unis:
- Martin Luther
- D. Ellsberg lance les Pentagon Papers en pleine guerre du Viêt Nam.
- L'affaire du Watergate.
- Erin Brockovich dont on a fait un film.
- Bradley Manning, Edward Snowden et bien d'autres affaires qui montrent bien qu'il y a une tendance lourde à vouloir surveiller et contrôler la planète entière pour le bien de quelques puissants et maîtres du monde.
En France:
- Emile Zola juste pour mémoire.
- Le général de la Bollardière contre la torture en Algérie.
- J-F Viel épidémiologiste et professeur d'Universté à Besançon pour son étude sur les leucémies et le nuléaire.
- P. Meneton chercheur à l'INSERM pour avoir dénoncé la pression des lobby dans le domaine de la santé.
- Roger Lenglet et JL.Touly pour avoir dénoncer les pratiques des multinationales dirigées entre autres par H. Proglio.
- Irène Frachon pour l'affaire du Médiator.
Et bien d'autres encore, ailleurs dans le monde comme A. Soljenitsyne, Harry Wu, WikiLeaks et Julian Assange, Green Peace et Paul Watson...Lisez ce livre de Mario Vargas LLosa sur un personnage vrai de la fin du XIXéme et début XXème, Roger Casement un Irlandais qui dénonce les atrocités vécuent par des populations africaines et péruviennes avec la complicité des administrations pour l'exploitation de l'hévéa ." Le rêve du celte ". Vous serez édifiés et comprendrez alors.
Peut-être ne partagerez-vous pas tous ces combats ou engagements, mais reconnaissez tout de même qu'ils font avancer l'Humanité. Ce sont des hommes du progrès, ceux qui font progresser l'Homme et qui sollicitent leur conscience plus que tout autre individu. Ce sont des indignés efficaces et actifs et pas seulement indignés. Non, raisonnablement, nous ne serons pas que des bouches à nourrir, des corps à entretenir et des spectateurs à distraire.
Alors pour toutes ces causes, pour tous les enjeux et questions qui nous concernent, nous pouvons raisonablement penser que la SAPN doit être un lanceuse d'alerte pour les domaines où elle peut apporter son expérience, ses connaissances et sa vigilance.
Tout va bien. Il ne faut pas s'alarmer. Le "farniente", tout est là. Attendre que cela se passe, entre une partie de boules et le pastis ou tout autre distraction, sport, occupation, lecture ou autre festival, d'ailleurs tous légitimes. Pourquoi faire autrement? Pourqui? Tout est joué d'avance, les medias et leurs petites mains sont dans la confidence des "grands" et des "maîtres" du monde qui les font vivre. Obama veut punir le soldat Manning et surveille comme un grand frère la planète entière, Poutine chante Blueberry Hill dans une soirée show bizz devant un parterre aux anges et donne asile à Snowden. Tout va bien. Nos penseurs pensent le présent, le passé, le futur de l'homme. Donc tout va bien, si bien sûr les ateliers chinois et indiens et autres, continuent de travailler et produire pour satisfaire nos "besoins" et les usines agicoles aussi, avec leur grandes surfaces, leurs hypermarchés-temples sans quoi, sans lesquels il n'y a pas de salut pour le PIB, le taux de croissance, la baisse du chômage et autres conséquences.Nous sommes dans le concert mondial, globalisé. Et puis, nous disent les experts éconmistes-scientifiques, il y a les ressources de la terre: le gaz de schistes, les nanotechnologies et bien entendu le projet Iter et les rebonds de l'indice X et du taux Y, la faillte de la banque Z, de la découverte d'un gisement ici et un nouveau logiciel là, et encore et encore... Et puis, il y a aussi nos infaillibles et chères agences de notation qui distribuent leurs appréciations aux pays qui continuent leur marche forcée "du toujours plus". ---Repassez-nous E.T. qu'on rêve un peu!-- Et puis chaque jour apporte son espoir en des jours meilleurs que nous "fabriquent" nos penseurs-experts sur tous les médias, pour ceux qui en ont grandement besoin, car leur souci est très concret: comment vivre demain et les autres jours?! La vie, la mort et tout ce théâtre de la vie ou de la mort qui n'en finit pas de rhytmer le temps de ce monde. Et puis la "terre" combien de temps encore supportera-elle nos errements, notre cupidité, notre inconscience? Ah! La vie du théâtre ou le théâtre de la vie? Il faut choisir.
Nous, nous sommes pénards, en Europe du sud (autour de notre Mare Nostra), surtout en cette période estivale qui concentre tout le reste de l'Europe ou presque et plus encore. On baguenaude, on galéjade, on bronze et on nage et on surnage. Pourquoi faire autrement puisque tout va bien et on vous le répète à longueur de publicités et de réclames!. Nous sommes sur la même "terre", sous le même soleil, le même ciel, à une différence d'hémisphère, latitude, longitude près ou de jour, sous le ou les mêmes (c)dieux. Et si dieux il y a, cela fait bien longtemps qu'ils ont dû se mettre d'accord sur un compromis ou bien?!... Mais le problème à présent, c'est que nous les "hommes", ce chef d'oeuvre de ou des dieux, nous ne sommes pas près de faire la paix entre nous, entre nos religions. C'est toujours Darwin qui a raison!. Nous ne savons pas faire la paix en nous-mêmes! Alors là problème! Comment faire pour se sortir de cette impasse? Il n'y a pas de de sauveur, ni d'homme providentiel! Qu'à cela ne tienne, on va nous proposer des esquives, des leurres et toutes sortes de hochets et d'affiquets pour nous distraire. Attention la reprise est là, on vous le dit? Vous ne la sentez pas? Bon, Il y a quelques problèmes en Egypte et dans quelques zones mineures, Fukushima c'est du passé, la banquise fond les glaciers aussi, il y a quelques problème d'eau ici ou là et quelques zones de conflits... Rien qui ne puisse ébranjer les certitudes de nos maîtres du monde. Et puis comme le cynisme, la démesure, l'excès sont devenus des valeurs du moment, soyons légers, excentriques, cyniques et indifférents!
Et pendant ce temps là, l'aspirateur des richesses continue à tirer vers ces "happy few" et déjà fortement, immensémment dotés et " plus riches que dieu" comme le titre d'un livre récemment paru aux Etats Unis, l' argent, celui du produit du travail, de ceux qui en ont encore, vers ceux qui font travailler les autres et pour des générations et des générations. Ainsi va le monde. Nous nous prosternons devant les plus riches et plus puissants et nous sommes condescendants envers les plus pauvres ou moins riches que nous, fussent-ils tous des justes, des savants ou des sages ou tout simplement des hommes. Nous ne serons plus que des bouches à nourrir, des corps à entretenir, des spectateurs à distraire...
Mais sûr, on aura toujours des vacances pour oublier et se détendre.
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=IV4IjHz2yIo
Elle est pas belle la vie? Comme dit Proust, cette fois c'est Gaspard et pas Marcel.
A propos de la décharge de Sorbiers restez attentifs. Les lixiviats ne connaissent pas de répit durant les vacances! et il n'y aura pas de déclarations fracassantes sur les prélèvements effectués par les agents de la surveillance du site ( surtout après les orages). Il ne faut surtout pas provoquer et troubler la quiétude des touristes, cette pépite économique du département. Et il est urgent d'attendre les premiers effets polluants sur les baigneurs, promeneurs ainsi que les animaux de passage...
Restez vigilants et faites passez vos infos!
Nous étions quelques un(e)s à nous rendre au TGI pour assister et soutenir par notre présence, Albert et Lionel, membres et représentants de l'APNER (association pour la protection de la nature et de l'environnement du rosannais) poursuivis pour "dénonciation calomnieuse" par le S.M.I.T.C.O.M. des Baronnies qui gère la décharge de Sorbiers.
Voici la décision rendue par le tribunal: l'association est condamnée à payer 1 euro de dommages et intérêts au S.M.I.T.C.O.M. et 10000 euros avec sursis!!!!!...(cf le Dauphiné Libéré du 29 juin).
Conclusion: il est interdit d'alerter ou d'informer qui que ce soit sur les dangers, les risques courus par la population ou les riverains des décharges gérées par - des personnes et des instances qui n'ont pour unique objectif que le bien public, l'intérêt général, le souci du bien être de la population.- !!. (C'est en effet leur mission et c'est pour cela qu'ils concourent aux éléctions.) Cela ne doit en aucun cas faire l'objet d'une critique, d'un doute ou même d'une observation sur les modalités de fonctionnement et les pratiques des services, des instances, des administrations, des institutions, qui de ce fait, deviennent intouchables, infaillibles. C'est un retour au pires et sombres heures des dictatures et du fascisme.
Que signifie ce jugement dans les faits?
Il indique tout simplement à toutes celles et ceux, y compris les associations, organismes, amicales, syndicats, sociétés, groupes, administrations, agences et toutes représentations qui voudraient porter à la connaissances du public et de la population, pour et par lesquels ils ont été missionnés, tous faits, observations, constats et remarques sur des dysfonctionnements, des manquements aux règles, pratiques et usages définis par des codes, des lois, des règlements, que cela est répréhensible et condamnable.
Il menace, provoque la crainte et la peur d'une sanction. Il veut frapper les esprits, créer une angoisse, une phobie et un stress, par une pression insidieuse auprès des personnes qui refusent l'ignorance, l'arbitraire et agissent pour le bien commun. Il leur intime de se taire.
Il indique aussi une connivence entre la justice, celle qui s'est dévoilée hier, avec les pouvoirs et les administrations du département. La décision du jugement est arrêtée avant l'audience dans le secret des cabinets et des échanges entre...
Il signifie aussi que cette décision de justice ne s'est pas exprimée sans savoir que la France vient d'adopter une proposition de loi reconnaissant l'expression "lanceur d'alerte" dans le droit français et de sa protection. Donc c'est en toute connaissance de cause et là c'est grave pour cette décision. Faut-il que ce soit une petite association sans grands moyens qui doive faire les frais d'une justice asservie?
Il signifie enfin que les associations et leurs membres qui prennent part aux débats sur les enjeux qui concernent notre vie de tous les jours, notre environnement, nos transports, l'énergie, l'eau, les espaces, enfin la vie simplement, la nôtre, celles de nos enfants et petits-enfants seraient des individus dangereux qu'il faut réprimer et réduire au silence!!
Alors que faire?
Pas de découragement, de renoncement ou d'abdication. Ne pas plier ou se résigner.Il faut renforcer et poursuivre ce mouvement de soutien à l'APNER, à Lionel Paillardin et Albert Mathieu. Il faut faire circuler l'information, envoyer des mails, twitter, facebooker, informer tous les réseaux de votre connaissance sur cette affaire et son traitement. Faites que cela devienne un buzz.
Non, nous ne sommes pas des "retraités saboteurs " qui "n'ont que çà à faire" comme l'a fait entendre l' avocat du S.M.I.T.C.O.M. pendant l'audience sans que cela fasse l'objet d'un rappel à l'ordre. Nous savons tous que l'ignorance mène à l'obscurantisme, aux pires arrangements et connivences qui cherchent à soustraire aux lois de la démocratie et de l'Etat de droit ceux qui veulent s'en affranchir.
Non, nous ne sommes pas les habitants d'une réserve, parqués et attendant la fin ... du monde... d'un monde... de la vie. Nous ne nous résignons pas, nous vivons conscients et sensibles au monde et ce n'est pas attentatoire à la Justice et la Liberté ainsi qu'à nos devoirs que d'informer et d'alerter les citoyens sur les risques et dangers qui menacent notre environnement.
Nous dirons notre indignation, notre révolte devant une justice asservie.
Sur l'article du Dauphiné Libéré.
Le Dauphiné Libéré dans son édition du 29 juin qui donne un compte-rendu de l'audience, chiffre à 10000 euros le montant de l'amende avec sursis. Alors qu'elle a été fixée à 1500 euros. Pourquoi cette coquille, cette erreur? intentionnelle ou simple coquille? Devinez? Il s'agit d'en rajouter pour frapper les esprits et réjouir ceux qui douteraient que la justice est du bon côté!
Voir la loi No 2013-316 du 16 avril 2013: titre 1er article L141-1 du code de l'environnement.
Il est temps que l'évidence des décisions inniques, des arrangements entre "amis", des connivences entre pouvoirs locaux apparaissent dans la rubrique locale des médias et pourquoi pas nationale, tant les quetions et problèmes soulevés sont énormes.Alors rompons le silence qui nous est imposé comme une chappe. Pensons et parlons librement, pour le bien de tous, le bien public.
Pour info vous pouvez télécharger ici le rapport de juin 2013 de la
Commission Mobilité 21
« Pour un schéma national de mobilité durable »
Rapport au ministre délégué chargé des transports, de la mer et de la pêche
En ce qui concerne notre région du Buëch voir pages 74 et 75 les conclusions de la commission relatives aux projets de l’autoroute A51 liaison Gap-Grenoble (col de Fau) et du barreau neuf entre A51 Sud et l’Est de Gap (RN 94).
Voilà, notre indignation devant cette violence barbare ne sera que proportionnelle à la différence-distance qui sépare nos villes de "notre" campagne ou Paris de nos campagnes. Différence ou indifférence?.. Nous partagerons tous ou presque une émotion certaine mais passagère que relayera la presse. Non, il n'y aura pas de mouvement de protestation contre tous ceux et les causes qui engendrent cette haine, ce mépris, cette violence qui se mettent au grand jour et qui piaffent d'impatience d'en découdre et s'impatientent déjà des résultats que nous promettent les sondeurs pour les temps prochains. C'est une droite haineuse et toute à ses affaires et ses calculs-ruses stratégiques qui fait la promotion des idées et des actes de ce qui devient banal et de plus en plus ordinaire. Non, ce n'est pas l'ambiance qui règne dans la sphère politique, ni d'ailleurs les idées qui y circulent qui génèrent cette violence là. Qui ose l'insinuer ?... Non personne, car très vite ce crime qui deviendra simplement une bagarre banale de rue , entre deux bandes rivales qui a fait une victime dont la tête a malencontreusement heurté un poteau... - C'est une affaire de police que doit traiter la police avec le plus grand calme! Il ne faut pas dramatiser, voilà la consigne! -... Ainsi les officines et laboratoires où se fabriquent et se préparent ces instruments et ces modes d'action resteront sans doute encore hors de portée de la loi le temps de se faire oublier.
Continuons donc de sonder, d'égrener les chiffres du chômage, de regarder les téléréalités, de twitter notre indignation comme d'autres twittent leur haine, mais il faut rester calmes et garder notre émotion contenue. Et alors, ça continue et encore et encore. Jusqu'où? La bêtise n'a pas de limite dit-on, et bien en voilà un vaste programme! Et la violence?
" Nul ne ment autant qu'un homme indigné " Alors dénonçons l'indignation calculée, mesurée et la haine, et la violence, le cynisme et le mépris qui s'affichent dans une grande indifférence les jours ordinaires dans les médias ordinaires, dans la vie de tous les jours.
A Clément Méric pour ne pas oublier.
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